Assalâmou 3alaykoum wa Rahmatoullâhi wa Barakâtouh
Une envie d'ailleurs...
Extrait pris d'une interview sur le net, ça vaut le détour...
« Voilà pourquoi si j’étais riche ou si j’avais 20 ans, moi aussi je quitterais la France.
Je la quitterais avec rancœur, avec amertume, avec des larmes, comme on quitte une personne qu'on aime et qu'on déteste à la fois, mais je la quitterais quand même, pour me sauver, avec tout l’égoïsme et toute l’énergie du désespoir, et faute de la quitter vraiment, je la quitterais dans ma tête et c’est bien ce que chacun de nous essaie de faire chaque jour pour tenter de l’aimer encore.
Et qu'on ne me serve pas l’argument « minable » et patriotique de la solidarité.
C’est un argument donneur de leçon, mal fichu, un argument de sergent recruteur. Personne n’aime son pays.
Personne n’est amoureux d’un passeport à part quelques doux dingues en rupture.
Je n’ai jamais rencontré de ma vie quelqu'un qui avait l’amour du pays, quelqu'un qui me dise, j’aime la France.
En revanche… Je n’ai rencontré que des gens bien. Tous formidables.
Je ne connais pas de Français détestables méritant l’indignité nationale et pour paraphraser le chanteur, je n’en connais que de fragiles.
Mais croyez moi quand je croise un patriote étiqueté, je change de trottoir.
L’amour du pays c’est ce qui reste avant les premiers coups de canon.
L’amour du pays c’est pour 14-18 ou 1998, c’est pour justifier les morts ou supporter les buts.
La France est devenue un pays insupportable parce qu’elle ne se supporte plus, parce qu’elle est fatiguée de se mentir, parce qu’elle n’aime ni ses jeunes, ni ses vieux, ni ses hommes, ni ses femmes et qu’elle est devenue incapable de pardonner à un artiste, elle qui du temps de la renaissance les faisait venir de l’Europe entière.
La France est devenue insupportable parce qu’elle est tout simplement malheureuse, malheureuse comme une personne qui vous fait peine.
Partir de France aujourd’hui ce n’est certainement pas une déchéance, ou un passage à l’acte fou c’est juste un rêve sain, un rêve de Brésil, un rêve d’ailleurs dans une Europe plombée où d’autres nations, réussissent mieux que nous à se réinventer, à gérer le vieillissement, l’éducation, le travail, le partage, l’effort, les retraites.
Partir de France c’est certes un privilège de riche mais c’est aussi une alternative pour les plus jeunes. »